• Health inequalities and the health of the poor: What do we know? What can we do? Critical Reflection

    Gwatkin, D.R

    Abstract in French:

    Les articles de ce dossier du Bulletin de l'Organisation mondiale de la Santé sur les inégalités de santé ont un objectif double : - présenter les résultats d'une nouvelle série de travaux de recherche sur les inégalités de santé, question à laquelle on recommence à s'intéresser de près ; - inciter à prendre des mesures pour résoudre les problèmes mis en lumière par ces travaux. Depuis deux ou trois ans, les inégalités de santé et la santé des pauvres suscitent un regain d'intérêt qui se traduit par des travaux de recherche importants dont les résultats font l'objet de cinq articles techniques publiés dans ce numéro du Bulletin. Dans cette Réflexion critique, il est suggéré de prendre deux mesures initiales pour s'attaquer au problème. Figurent également dans ce numéro une Table ronde où l'on trouvera d'autres suggestions, ainsi que des extraits commentés des écrits de William Farr, grande figure de la santé publique au XIXe siècle et généralement considéré comme l'un des premiers à avoir étudié les inégalités de santé de manière scientifique. L'intérêt pour les inégalités de santé et la santé des pauvres n'a pas toujours été constant. Entre le milieu des années 70 et le milieu des années 80, alors que l'OMS plaidait en faveur de « la santé pour tous » et des initiatives de soins de santé primaires et que l'UNICEF appelait à une révolution en matière de survie de l'enfant, ces deux questions furent au cœur des préoccupations. Par la suite, l'attention s'est portée sur la réforme des systèmes de santé en vue de les rendre plus efficients. Aujourd'hui, par un mouvement de balancier, on recommence à s'intéresser aux inégalités de santé et à la santé des pauvres, thème qui devrait continuer à retenir l'attention dans un proche avenir ; mais on ignore quelle sera l'importance accordée à ces questions à long terme : cela dépendra de lamesure dans laquelle on est parvenu à répartir plus équitablement les fruits du développement socio-économique, y compris des acquis sanitaires. Même si le secteur de la santé ne prend qu'une part limitée à ce développement, c'est là que les professionnels de la santé ont le plus à apporter, argument suffisant pour qu'ils œuvrent énergiquement à l'intérieur comme à l'extérieur de leur secteur. Deux formes d'action intrasectorielle sont suggérées : • Les professionnels qui accordent une très grande importance au recul de la pauvreté, à la réduction des inégalités et à une plus grande équité - objectifs distincts, quoique liés - devraient prendre conscience que leur souci commun d'axer la politique de santé sur la répartition l'emporte sur les différences qui les séparent. Dans certains cas, l'action sanitaire en faveur des démunis et les efforts de réduction des inégalités de santé entre riches et pauvres peuvent prendre des formes différentes. Mais étant donné que les partisans de la réduction des inégalités de santé font généralement en sorte d'améliorer l'état de santé des pauvres (et non d'abaisser le niveau de santé des riches), les différences qui les séparent de ceux qui ne s'attachent qu'à l'amélioration de la santé des pauvres sont en fait limitées. • Les planificateurs sanitaires devraient suivre l'exemple des planificateurs économiques et commencer à énoncer leurs objectifs en termes de répartition. Les planificateurs économiques qui entendent lutter contre la pauvreté ont depuis longtemps renoncé à accroître le revenu moyen par habitant pour s'efforcer de réduire le nombre de personnes vivant en-dessous du seuil de pauvreté ou de réduire les écarts de revenu. Les planificateurs sanitaires, en revanche, continuent de tendre à un accroissement de l'espérance de vie moyenne ou à une réduction des taux moyens de mortalité infanto-juvénile dans l'ensemble de la population. Les objectifs courants concernant la mortalité infantile, tel celui de l'OCDE qui consiste à réduire des deux tiers la mortalité infanto-juvénile dans tous les pays en développement d'ici 2015, seront plus facilement atteints si le recul est plus rapide chez les riches que chez les pauvres, ce qui creuse encore les inégalités. Il faut se fixer un objectif plus précis, par exemple réduire des deux tiers la mortalité infantile dans le tiers le plus pauvre de la population, ou réduire d'un tiers la différence de mortalité infantile entre le tiers le plus pauvre et le tiers le plus riche de la population

    Abstract in Spanish:

    Los artículos presentados en esta sección temática del Boletín dedicada a las desigualdades sanitarias tienen una doble finalidad: - presentar los resultados de una nueva generación de investigaciones iniciadas en respuesta a un renovado interés por las desigualdades en materia de salud; y - estimular la adopción de medidas orientadas a corregir los problemas identificados en esas investigaciones. A lo largo de los últimos dos o tres años, un renovado interés por las desigualdades sanitarias y la salud de los pobres ha propiciado varios hallazgos importantes, que se describen en cinco artículos técnicos de este número del Boletín. En la presente Reflexión Crítica se proponen dos primeras medidas para mitigar el problema; otras sugerencias en este sentido son las formuladas por quienes participan en el debate de la Mesa Redonda que también se publica en este número del Boletín. Aparecen aquí asimismo, junto con un comentario al respecto, fragmentos de los escritos de una autoridad del siglo XIX en salud pública, William Farr, ampliamente reconocido como pionero del estudio científico de las desigualdades en salud. El interés suscitado por las desigualdades sanitarias y la salud de los pobres ha venido oscilando. Entre mediados de los años setenta y mediados de los ochenta esos temas fueron objeto prioritario de atención, coincidiendo con la promoción que hizo la OMS de la «Salud para todos» y las iniciativas de atención primaria, así como con la «revolución para la supervivencia infantil» que entonces propugnaba el UNICEF. A continuación se pasó a hacer hincapié en las reformas sanitarias orientadas a la eficiencia. Actualmente el péndulo ha empezado a desplazarse de nuevo hacia las desigualdades sanitarias y la salud de los pobres, y ese interés seguirá siendo alto probablemente en un futuro próximo. Sin embargo las perspectivas a largo plazo siguen siendo inciertas, pues todo dependerá del ritmo de avance hacia una distribución equitativa del desarrollo social y económico, incluidas las mejoras de salud. Aunque el papel del sector de la salud en tal desarrollo sea reducido, es en ese terreno donde mayor puede ser la contribución de los profesionales de la salud, lo cual justifica que trabajen activamente tanto dentro como fuera de ese sector. Se presentan seguidamente dos propuestas de acción intrasectorial. • El reconocimiento, por parte de los profesionales de la salud que conceden alta prioridad a los objetivos - distintos pero relacionados - de mitigación de la pobreza, reducción de las desigualdades y fomento de la equidad, de que su común preocupación por los aspectos distributivos de las políticas de salud es mucho más importante que cualquiera de las diferencias que puedan separarles. En determinadas circunstancias, la opción de interesarse exclusivamente por la salud de los pobres y la opción de intentar reducir las desigualdades en salud entre pobres y ricos podrían dar lugar a distintas líneas de acción. Sin embargo, en general, el hecho de que los interesados en reducir las mencionadas desigualdades procedan a ese efecto a mejorar la salud de los pobres (no a reducir la salud de los ricos) significa que las diferencias entre ellos y quienes se preocupan exclusivamente de la salud de los pobres no pueden ser importantes. • La segunda propuesta es que los planificadores de la salud sigan el ejemplo brindado por los planificadores de la economía y empiecen a definir sus objetivos en términos distributivos. Los planificadores económicos orientados a los sectores pobres han abandonado hace tiempo la idea de aumentar el promedio de los ingresos por habitante de los países y se dedican a intentar reducir el número de personas situadas por debajo del umbral de pobreza en los países o a reducir las diferencias de ingresos. Los planificadores de la salud, sin embargo, siguen cifrando sus objetivos en aumentar la esperanza de vida promedio o reducir la tasa promedio de mortalidad infantil en el conjunto de la población. Las metas más corrientes en cuanto a la mortalidad de lactantes, como las de la OCDE, que propugna una reducción de dos tercios de la mortalidad de lactantes y niños en cada uno de los países en desarrollo para 2015, pueden alcanzarse más fácilmente persiguiendo reducciones más rápidas entre los ricos que entre los pobres, con el consiguiente agravamiento de las desigualdades entre unos y otros. Es necesario reemplazar esa meta por otra más específica, como es la de lograr una reducción de dos tercios de la mortalidad de lactantes en el tercio más pobre de la población, o una reducción de un tercio en la diferencia de mortalidad de lactantes entre los tercios más pobre y más rico de la población

    Abstract in English:

    The contents of this theme section of the Bulletin of the World Health Organization on "Inequalities in health" have two objectives: to present the initial findings from a new generation of research that has been undertaken in response to renewed concern for health inequalities; and to stimulate movement for action in order to correct the problems identified by this research. The research findings are presented in the five articles which follow. This Critical Reflection proposes two initial steps for the action needed to alleviate the problem; other suggestions are given by the participants in a Round Table discussion which is published after these articles. The theme section concludes with extracts from the classic writings of the nineteenth-century public health pioneer, William Farr, who is widely credited as one of the founders of the scientific study of health inequalities, together with a commentary. This Critical Reflection contributes to the discussion of the action needed by proposing two initial steps for action. • That professionals who give very high priority to the distinct but related objectives of poverty alleviation, inequality reduction, and equity enhancement recognize that their shared concern for the distributional aspects of health policy is far more important than any differences that may divide them. • That health policy goals, currently expressed as societal averages, be reformulated so that they point specifically to conditions among the poor and to poor-rich differences. For example, infant mortality rates among the poor or the differences in infant mortality between rich and poor sectors would be more useful indicators than the average infant mortality rates for the whole population.
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