Abstract in French:
L'échec de la mise en œuvre d'interventions de santé dont le bon rapport coût-efficacité a été démontré par des travaux de haut niveau est amplement démontré. Ce phénomène touche aussi bien les pays à revenu élevé que les pays à faible revenu. Ces derniers doivent en outre faire face à des difficultés supplémentaires lorsqu'il s'agit de traduire les résultats de la recherche dans la pratique : faiblesse des systèmes de santé, absence de régulation des professions médicales et manque d'accès à l'information. Il est nécessaire de renforcer les institutions et les mécanismes capables de promouvoir plus systématiquement les interactions entre les chercheurs, les responsables politiques et autres partenaires susceptibles d'influer sur l'utilisation des résultats de la recherche. Le concept d'engagement du public en faveur de la recherche en santé implique que ledit public soit à la fois informé et actif. Même lorsqu'il existe des revues systématiques des travaux de recherche, il faut encore en traduire les résultats en directives ou en messages compréhensibles pour les patients et les professionnels de santé. Nombre des approches couramment utilisées pour que les professionnels de santé puissent mettre à jour leurs connaissances semblent n'avoir que peu d'effet. On a en revanche davantage de preuves de l'efficacité des interventions axées sur les professionnels, comme l'éducation, les aide-mémoire ou le retour d'information, que de celles qui visent les organisations ou les patients. L'effet des interventions varie selon le contexte et le comportement visé. D'après des études de cas dans des contextes de faible revenu, certaines stratégies pourraient se traduire par une meilleure couverture des interventions reposant sur des bases factuelles, mais on manque d'informations tirées de revues systématiques de travaux de recherche bien conduits. Etant donné le potentiel d'amélioration de la santé à brève échéance, la découverte de moyens plus efficaces de promotion des interventions reposant sur des bases factuelles devrait être une priorité pour les chercheurs, les praticiens et les responsables politiques.Abstract in Spanish:
Está ampliamente demostrada la incapacidad para ejecutar muchas intervenciones sanitarias cuya costoeficacia ha sido avalada por investigaciones de alta calidad; este fracaso afecta tanto a los países de ingresos bajos como a los de ingresos altos. Los primeros tienen que superar además otros problemas a la hora de usar los datos de investigación, entre los que cabe citar la precariedad de sus sistemas de salud, la falta de regulación profesional y la falta de acceso a los datos relevantes. Hay que fortalecer las instituciones y los mecanismos que permiten promover más sistemáticamente la interacción entre los investigadores, los formuladores de políticas y otros interesados directos que pueden influir en la aplicación de los resultados de investigación. La idea de lograr la participación de la población en las investigaciones sanitarias exige un público documentado y al mismo tiempo activo. Incluso cuando existen revisiones sistemáticas, se requieren trabajos ulteriores para traducir sus resultados en directrices o mensajes que sean comprensibles para los pacientes y los profesionales de la salud. Muchos de los enfoques comúnmente adoptados para mantener actualizados los conocimientos de los profesionales de la salud parecen tener efectos escasos o desiguales. La evidencia disponible es mayor para las intervenciones dirigidas a los profesionales, como la educación, los recordatorios o la retroalimentación, que para las dirigidas a las organizaciones o los pacientes. El efecto de las intervenciones depende de las circunstancias y del comportamiento considerado. Los estudios de casos realizados en entornos de ingresos bajos indican que algunas estrategias pueden traducirse en una mayor cobertura de las intervenciones basadas en la evidencia, pero faltan datos sólidos aportados por revisiones sistemáticas de investigaciones rigurosas. Considerando el potencial existente para introducir mejoras a corto plazo en la salud, la búsqueda de fórmulas más eficaces para promover la aplicación de intervenciones basadas en la evidencia debe ser una prioridad de los investigadores, los profesionales de la salud y los formuladores de políticas.Abstract in English:
There is widespread evidence of failure to implement health interventions that have been demonstrated to be cost-effective by high-quality research; this failure affects both high-income and low-income countries. Low-income countries face additional challenges to using research evidence including: the weakness of their health systems, the lack of professional regulation and a lack of access to evidence. There is a need to strengthen institutions and mechanisms that can more systematically promote interactions between researchers, policy-makers and other stakeholders who can influence the uptake of research findings. The concept of public engagement with health research requires a public that is both informed and active. Even when systematic reviews are available further work is needed to translate their findings into guidelines or messages that are understandable to patients and health professionals. Many of the commonly used approaches for keeping health professionals' knowledge up-to-date appear to have small or inconsistent effects. The evidence-base is more extensive for interventions directed towards professionals, such as education, reminders or feedback, than for those directed at organizations or patients. The effect of interventions varies according to the setting and the behaviour that is targeted. Case studies in low-income settings suggest that some strategies can result in increased coverage of evidence-based interventions, but there is a lack of evidence from systematic reviews of rigorous research. Given the potential for near-term improvements in health, finding more effective ways of promoting the uptake of evidence-based interventions should be a priority for researchers, practitioners and policy-makers.Abstract in French:
L'estimation de la valeur économique de la recherche en santé pour la société est une étape complexe mais indispensable lorsqu'il s'agit d'établir et de justifier un niveau approprié d'investissement dans la recherche. Il faut faire face à plusieurs difficultés pratiques : identifier et évaluer les résultats pertinents (lorsque de nombreux travaux de recherche peuvent contribuer à une avancée clinique), imputer avec exactitude les retombées de la recherche et faire une estimation correcte de leurs répercussions économiques. Dans le présent article, on a réparti en quatre catégories les études pertinentes relevées dans la littérature en se fondant sur les méthodes utilisées pour estimer les retombées positives de la recherche. La première catégorie comprend les études qui chiffrent les économies directes réalisées grâce à la recherche, soit par la découverte de nouveaux traitements moins coûteux, soit par des avancées telles que les vaccins qui réduisent le nombre de personnes ayant besoin d'un traitement. La deuxième catégorie comprend les études qui considèrent la valeur économique d'une main-d'œuvre en bonne santé. Selon cette approche du « capital humain », des économies indirectes sont réalisées lorsque l'amélioration de la santé des travailleurs permet d'éviter des pertes de production. Dans la troisième catégorie figurent les études qui examinent les gains économiques en termes de développement de produits, de création d'emplois et de ventes. Les études entrant dans la quatrième catégorie mesurent la valeur intrinsèque des gains de santé pour la société en chiffrant le prix d'une vie humaine. Cette revue n'a pas fait ressortir de méthodologie commune, mais la quatrième approche semble plus prometteuse en tant que mesure de la valeur sociale des retombées de la recherche. Nombre des études examinées proviennent de pays industrialisés, et les auteurs proposent une initiative internationale, couvrant les pays développés et les pays en développement, pour poursuivre les analyses et tests méthodologiques.Abstract in Spanish:
La estimación del valor económico de las investigaciones sanitarias para las sociedades constituye un requisito complejo pero esencial para establecer y justificar unos niveles apropiados de inversión en investigación. Las dificultades prácticas que obstaculizan esas estimaciones guardan relación entre otras cosas con la identificación y valoración de los resultados de investigación pertinentes (cuando la confluencia de muchos elementos de investigación puede facilitar un avance clínico); la determinación precisa del impacto de las investigaciones; y la correcta valoración de la repercusión económica atribuida. En esta revisión, los estudios pertinentes identificados en la literatura se agruparon en cuatro categorías en función de los métodos empleados para evaluar los beneficios reportados por las investigaciones. La primera categoría abarca los estudios que determinan el ahorro directo que puede suponer que la investigación dé lugar a tratamientos ya sea nuevos, ya más baratos, o bien a novedades tales como vacunas que reduzcan el número de pacientes que necesiten tratamiento. La segunda categoría comprende los estudios que consideran el valor que tiene para la economía una fuerza de trabajo sana; según este criterio del «capital humano», se consiguen ahorros indirectos cuando gracias a esa mejor salud de los trabajadores se evitan pérdidas de horas de trabajo. La tercera categoría incluye los estudios que analizan los beneficios para la economía en términos de desarrollo de productos y del empleo y las ventas consiguientes. Los estudios de la cuarta categoría determinan el valor intrínseco para la sociedad de la mejora de salud asignando un valor monetario a la vida. La revisión no identificó ninguna regularidad metodológica, pero el cuarto enfoque es el que encierra más posibilidades como medida del valor social. Teniendo en cuenta que muchos de los estudios examinados proceden de naciones industrializadas, los autores de esta revisión proponen que se lleve a cabo una iniciativa internacional que abarque los países desarrollados y los países en desarrollo, a fin de emprender nuevos análisis metodológicos y pruebas.Abstract in English:
Estimating the economic value to societies of health research is a complex but essential step in establishing and justifying appropriate levels of investment in research. The practical difficulties encountered include: identifying and valuing the relevant research inputs (when many pieces of research may contribute to a clinical advance); accurately ascribing the impact of the research; and appropriately valuing the attributed economic impact. In this review, relevant studies identified from the literature were grouped into four categories on the basis of the methods used to value the benefits of research. The first category consists of studies that value the direct cost savings that could arise from research leading either to new, less-costly treatments or to developments such as vaccines that reduce the number of patients needing treatment. The second category comprises studies that consider the value to the economy of a healthy workforce. According to this "human capital" approach, indirect cost savings arise when better health leads to the avoidance of lost production. The third category includes studies that examine gains to the economy in terms of product development, consequent employment and sales. The studies placed in the fourth category measure the intrinsic value to society of the health gain, by placing a monetary value on a life. The review did not identify any consistency of methodology, but the fourth approach has most promise as a measure of social value. Many of the studies reviewed come from industrialized nations and a proposal is made by the present reviewers for an international initiative, covering developed and developing countries, to undertake further methodological analysis and testing.Abstract in French:
Malgré l'ampleur du problème des inégalités de santé d'un pays à l'autre et à l'intérieur d'un même pays, rares sont les recherches systématiques qui ont été consacrées aux causes sociales du mauvais état de santé. Les chercheurs en santé publique s'intéressent dans leur grande majorité à la recherche biomédicale au niveau de l'individu. Les travaux sur la santé des groupes et sur les déterminants des inégalités de santé qui ne dépendent pas de l'individu ne bénéficient que d'une maigre part des ressources. En ignorant des facteurs tels que la classe socio-économique, la race et le sexe, on fausse à la fois le contenu et les méthodes de la recherche. Nous utilisons ici deux de ces facteurs, les inégalités homme-femme et la pauvreté, pour illustrer notre propos. Il existe un déséquilibre systématique dans les revues médicales : les recherches sur les maladies qui prédominent dans les régions les plus pauvres ont une probabilité plus faible d'être publiées. De plus, la lenteur de la prise de conscience des problèmes de santé de la femme, les approches malciblées et partiales de la connaissance de la santé masculine et féminine ainsi que le manque d'informations sur la façon dont l'appartenance à l'un ou l'autre sexe interagit avec les autres déterminants sociaux continuent à limiter le contenu de la recherche en santé. Dans la communauté scientifique et médicale, ces déséquilibres au niveau des contenus sont liés à des biais au détriment des chercheurs des régions pauvres et des femmes. Les chercheurs des pays à haut revenu bénéficient d'un meilleur financement et d'une meilleure infrastructure. Leurs publications dominent les revues et les citations et ils occupent également une position dominante dans les comités consultatifs. Le moyen de remédier à cet état de fait consiste à corriger les biais concernant la pauvreté et les inégalités homme-femme dans le contenu et les méthodes de la recherche et de fournir un financement accru et de plus fortes motivations professionnelles afin de favoriser une recherche visant le respect de l'équité. Les revues doivent aborder les questions d'équité dans leur contenu et dans leur politique de publication. Les efforts visant à élargir l'accès à l'information en matière de recherche doivent bénéficier de ressources suffisantes, être mieux connus et renforcés.Abstract in Spanish:
Pese a la magnitud del problema que plantean las inequidades sanitarias en y entre los países, son pocas las investigaciones sistemáticas realizadas sobre las causas sociales de la mala salud. Los investigadores de la salud han centrado abrumadoramente sus estudios biomédicos en los individuos, mientras que las investigaciones sobre la salud de grupos y los factores determinantes de las inequidades sanitarias que escapan al control del individuo han recibido una proporción mucho menor de los recursos de investigación. Ignorar factores como la clase socioeconómica, la raza y el género produce sesgos tanto en el contenido de las investigaciones como en los procesos de publicación. Para ilustrar esto, hemos usado dos de esos factores: la pobreza y el género. Se observa en las revistas médicas un desequilibrio sistemático: las investigaciones sobre las enfermedades predominantes en las regiones más pobres del mundo tienen menos probabilidades de publicarse. Además, el lento reconocimiento de los problemas de salud de la mujer, las estrategias mal encaminadas y parciales utilizadas para comprender la salud de las mujeres y los hombres y la escasa información disponible sobre la interacción del género con otros determinantes sociales siguen limitando el contenido de las investigaciones sanitarias. En la comunidad investigadora esa asimetría en el contenido está relacionada con los sesgos aplicados a los investigadores de las regiones más pobres y las mujeres. Los investigadores de los países de ingresos altos se benefician de una financiación y una infraestructura más adecuadas. Sus publicaciones dominan las revistas y las citas, y estos investigadores dominan también los consejos asesores. La única manera de avanzar en este terreno es corregir los sesgos contra la pobreza y el género en el contenido y los procedimientos de las investigaciones y ofrecer más financiación y más posibilidades de carrera para apoyar las investigaciones relacionadas con la equidad. Las revistas han de abordar las problemas de equidad que afectan al contenido de sus artículos y al proceso de publicación. Es necesario financiar, publicitar y expandir suficientemente los esfuerzos realizados para ampliar el acceso a los medios de información sobre las investigaciones.Abstract in English:
Despite the magnitude of the problem of health inequity within and between countries, little systematic research has been done on the social causes of ill-health. Health researchers have overwhelmingly focused on biomedical research at the level of individuals. Investigations into the health of groups and the determinants of health inequities that lie outside the control of the individual have received a much smaller share of research resources. Ignoring factors such as socioeconomic class, race and gender leads to biases in both the content and process of research. We use two such factors - poverty and gender - to illustrate how this occurs. There is a systematic imbalance in medical journals: research into diseases that predominate in the poorest regions of the world is less likely to be published. In addition, the slow recognition of women's health problems, misdirected and partial approaches to understanding women's and men's health, and the dearth of information on how gender interacts with other social determinants continue to limit the content of health research. In the research community these imbalances in content are linked to biases against researchers from poorer regions and women. Researchers from high-income countries benefit from better funding and infrastructure. Their publications dominate journals and citations, and these researchers also dominate advisory boards. The way to move forward is to correct biases against poverty and gender in research content and processes and provide increased funding and better career incentives to support equity-linked research. Journals need to address equity concerns in their published content and in the publishing process. Efforts to broaden access to research information need to be well resourced, publicized and expanded.Abstract in French:
Pour justifier l'apport de soins anténataux, on avance la nécessité de soumettre les femmes enceintes essentiellement en bonne santé à un dépistage destiné à détecter les signes précoces, ou les facteurs de risque, d'états anormaux ou de maladies, et de faire suivre cette détection d'une intervention efficace et en temps utile. Le programme de soins anténataux recommandé dans les pays en développement est souvent le même que celui appliqué dans les pays développés. Dans les pays en développement cependant, la proportion de femmes qui reçoivent les soins anténataux est soumise à de grandes variations. D'après l'essai randomisé OMS sur les soins anténataux et la revue systématique de l'OMS, il serait possible d'introduire dans la pratique clinique un modèle de soins prévoyant un moins grand nombre de visites prénatales, sans que cela porte préjudice à la femme ou au fœtus. Ce nouveau modèle de soins anténataux est en cours d'introduction en Thaïlande. Il a nécessité une action à tous les niveaux du système de santé, des consommateurs aux professionnels de santé, au Ministère de la santé publique et aux organisations internationales. L'expérience thaïlandaise est un bon exemple de mise en application pratique des résultats de la recherche et devrait être reproduite ailleurs pour gérer efficacement d'autres problèmes sanitaires.Abstract in Spanish:
La finalidad de la prestación de atención prenatal es someter a cribado a las mujeres embarazadas, en su mayoría sanas, para detectar tempranamente los signos o los factores de riesgo de anomalías o enfermedades y responder tras esa detección con una intervención eficaz y oportuna. El programa de atención prenatal recomendado en la mayoría de los países en desarrollo suele coincidir con los programas aplicados en los países desarrollados. Sin embargo, en los primeros la proporción de mujeres que reciben atención prenatal es muy variable. El ensayo aleatorizado de atención prenatal de la OMS y el examen sistemático de la OMS mostraron que es posible introducir en la práctica clínica un modelo de atención que requiera menos visitas prenatales sin perjuicio alguno para la mujer o el feto. En Tailandia se está aplicando este nuevo modelo de atención prenatal, para lo cual ha habido que adoptar medidas a todos los niveles del sistema de salud, desde los consumidores hasta los profesionales sanitarios, el Ministerio de Salud Pública y las organizaciones internacionales. La experiencia de Tailandia ejemplifica la idea de llevar a la práctica los resultados de las investigaciones, y debería reproducirse en otros lugares a fin de gestionar eficazmente otros problemas de salud.Abstract in English:
The rationale for providing antenatal care is to screen predominantly healthy pregnant women to detect early signs of, or risk factors for, abnormal conditions or diseases and to follow this detection with effective and timely intervention. The recommended antenatal care programme in most developing countries is often the same as the programmes used in developed countries. However, in developing countries there is wide variation in the proportion of women who receive antenatal care. The WHO randomized trial of antenatal care and the WHO systematic review indicated that a model of care that provided fewer antenatal visits could be introduced into clinical practice without causing adverse consequences to the woman or the fetus. This new model of antenatal care is being implemented in Thailand. Action has been required at all levels of the health-care system, from consumers through to health professionals, the Ministry of Public Health and international organizations. The Thai experience is a good example of moving research findings into practice, and it should be replicated elsewhere to effectively manage other health problems.Abstract in French:
Au cours des deux dernières décennies, le gouvernement thaïlandais a adopté une démarche graduelle pour étendre la couverture médicale à l'ensemble de la population. Il a commencé par offrir une couverture aux employés du gouvernement et à leurs dépendants, puis il a introduit un système exemptant les personnes à faible revenu du paiement des soins de santé. Ce système a ensuite été étendu aux personnes âgées, aux enfants de moins de 12 ans et aux handicapés. Un système public d'assurance volontaire a été mis en place pour couvrir les personnes en mesure de s'acquitter des soins les concernant. Un système d'assurance maladie sociale, établi en 1991, couvre les employés du secteur privé. En dépit de ces efforts, 30 % de la population restait sans assurance en 2001. En octobre de cette année, le nouveau gouvernement a décidé de se lancer dans un programme fournissant une couverture médicale universelle. Le présent article décrit comment les recherches consacrées aux systèmes de santé et à la politique sanitaire ont contribué à cette évolution vers une couverture universelle. On a collecté des données sur le financement et le fonctionnement des systèmes de santé avant et après la fondation de l'Institut de recherche sur les systèmes de santé début 1990. En 1991, on a fait appel à un contrat de type capitation pour lancer le système d'assurance maladie sociale. Le contrat de capitation a pour avantages de permettre une maîtrise des coûts et de fournir une qualité de service acceptable en comparaison de l'escalade des coûts et de l'inefficacité observées avec les modèles de remboursement après paiement à l'acte, tels que celui utilisé pour offrir des prestations médicales aux fonctionnaires. Une analyse de l'introduction de la couverture universelle fait apparaître que les hommes politiques ont fait passer la couverture universelle à l'ordre du jour politique pendant la compagne d'élections générales en janvier 2001. Les données que les travaux de recherche sur les systèmes et la politique de santé sont parvenus à générer ont guidé le développement de la politique et la conception du système à une étape ultérieure. Les réformistes désireux d'introduire la couverture universelle (pour la plupart des fonctionnaires du Ministère de la santé publique et des membres d'organisations non gouvernementales) s'étant avérés capables de faire la liaison entre les chercheurs et les hommes politiques, une décision politique reposant sur les données de la recherche a été prise. Les médias ont en outre joué un rôle en façonnant le consensus social sur la couverture universelle.Abstract in Spanish:
Durante las dos últimas décadas el gobierno de Tailandia ha adoptado un enfoque gradual para ampliar la cobertura sanitaria de la población. Primero ofreció cobertura a los funcionarios públicos y a sus familiares a cargo, y luego introdujo un sistema que eximía a las personas de bajos ingresos del pago de los gastos médicos. Este sistema se amplió posteriormente para abarcar a las personas de edad, los niños menores de 12 años y los discapacitados. Se implementó también un sistema de seguro público voluntario para cubrir a quienes podían pagar su propia atención. Los empleados del sector privado quedaron cubiertos por el sistema de la seguridad social, que entró en vigor en 1991. A pesar de estos esfuerzos, el 30% de la población seguía sin estar cubierta en 2001. En octubre de ese año, el nuevo gobierno decidió poner en marcha un programa para proporcionar cobertura sanitaria universal. En este artículo se describe la contribución de las investigaciones en sistemas de salud y políticas sanitarias a la decisión de instaurar la cobertura universal. Antes y después de la fundación del Instituto de Investigaciones sobre Sistemas de Salud, a principios de 1990, se recogieron datos sobre la financiación y el funcionamiento de los sistemas de salud. En 1991 se usó un modelo de contratos de capitación para lanzar el sistema de la seguridad social. Las ventajas de un modelo de capitación son que contiene los costos y que ofrece un servicio de calidad aceptable, en contraposición al disparo de los costos y la ineficiencia que caracterizan a los modelos de reembolso basados en el pago de honorarios por servicios prestados, como el utilizado con las prestaciones médicas ofrecidas a los funcionarios públicos. Al analizar la implementación de la cobertura universal, se observa que, por razones políticas, ésta pasó a figurar en la agenda de los partidos durante la campaña de las elecciones generales de enero de 2001. La evidencia obtenida gracias a la capacidad de investigación sobre sistemas y políticas de salud orientó la formulación de la política y el diseño del sistema en una fase ulterior. Los reformistas que deseaban instaurar la cobertura universal (en su mayoría funcionarios públicos del Ministerio de Salud Pública y miembros de organizaciones no gubernamentales) lograron cerrar la brecha entre los investigadores y los políticos, lo que permitió tomar decisiones políticas basadas en la evidencia. Además, los medios de comunicación contribuyeron a dar forma al consenso social sobre la cobertura universal.Abstract in English:
Over the past two decades the government in Thailand has adopted an incremental approach to extending health-care coverage to the population. It first offered coverage to government employees and their dependants, and then introduced a scheme under which low-income people were exempt from charges for health care. This scheme was later extended to include elderly people, children younger than 12 years of age and disabled people. A voluntary public insurance scheme was implemented to cover those who could afford to pay for their own care. Private sector employees were covered by the Social Health Insurance scheme, which was implemented in 1991. Despite these efforts, 30% of the population remained uninsured in 2001. In October of that year, the new government decided to embark on a programme to provide universal health-care coverage. This paper describes how research into health systems and health policy contributed to the move towards universal coverage. Data on health systems financing and functioning had been gathered before and after the founding of the Health Systems Research Institute in early 1990. In 1991, a contract capitation model had been used to launch the Social Health Insurance scheme. The advantages of using a capitation model are that it contains costs and provides an acceptable quality of service as opposed to the cost escalation and inefficiency that occur under fee-for-service reimbursement models, such as the one used to provide medical benefits to civil servants. An analysis of the implementation of universal coverage found that politics moved universal coverage onto the policy agenda during the general election campaign in January 2001. The capacity for research on health systems and policy to generate evidence guided the development of the policy and the design of the system at a later stage. Because the reformists who sought to bring about universal coverage (who were mostly civil servants in the Ministry of Public Health and members of nongovernmental organizations) were able to bridge the gap between researchers and politicians, an evidence-based political decision was made. Additionally, the media played a part in shaping the societal consensus on universal coverage.Abstract in French:
Les défis complexes auxquels est confrontée la santé publique à l'échelle mondiale, tels que l'élargissement rapide des inégalités devant la santé et les urgences sans précédent comme la pandémie de VIH/SIDA, exigent une réévaluation des priorités actuelles des politiques, des dépenses et des recherches dans le domaine sanitaire. La recherche peut aider à mettre sur pied une réponse efficace, mais elle devra mettre davantage l'accent sur les déterminants sanitaires, tant au niveau national, que mondial, ainsi que sur les systèmes de santé et les initiatives de santé publique présentant une large assise et une grande efficacité. Les organisations de la société civile (OSC) sont déjà aux avants postes de telles recherches. L'article suggère qu'il existe au moins trois manières d'accroître la participation des OSC dans la recherche, à savoir influer sur l'attribution des projets et la fixation des priorités, participer au processus d'examen par les pairs et à la conduite de recherches et s'impliquer dans des partenariats formels entre les communautés et les universités, liant les OSC aux chercheurs universitaires.Abstract in Spanish:
Los complejos desafíos de la salud pública mundial, como el rápido aumento de las desigualdades sanitarias, y la irrupción de emergencias sin precedentes como la pandemia de virus de inmunodeficiencia humana/síndrome de inmunodeficiencia adquirida (VIH/SIDA) exigen una reevaluación de las actuales prioridades de las políticas, los gastos y la investigación sanitarias. La investigación puede ayudar a articular respuestas eficaces, pero para ello hay que hacer más hincapié en los factores determinantes de la salud a nivel nacional y mundial, así como en las investigaciones sobre sistemas de salud y en las iniciativas de salud pública generales y eficaces. Las organizaciones de la sociedad civil (OSC) están ya a la vanguardia de esas investigaciones. Sugerimos que hay al menos tres opciones para ampliar la participación de las OSC en las investigaciones; a saber: su influencia en el encargo de trabajos y la fijación de prioridades; su implicación en el proceso de revisión y la realización de investigaciones; y el establecimiento de fórmulas formales de colaboración entre comunidades y universidades que vinculen a las OSC con los investigadores del ámbito académico.Abstract in English:
Complex global public health challenges such as the rapidly widening health inequalities, and unprecedented emergencies such as the pandemic of human immunodeficiency virus/acquired immunodeficiency syndrome (HIV/AIDS) demand a reappraisal of existing priorities in health policies, expenditure and research. Research can assist in mounting an effective response, but will require increased emphasis on health determinants at both the national and global levels, as well as health systems research and broad-based and effective public health initiatives. Civil society organizations (CSOs) are already at the forefront of such research. We suggest that there are at least three ways in which the participation of CSOs in research can be increased: namely, influencing commissioning and priority-setting; becoming involved in the review process and in conducting research; and through formal partnerships between communities and universities that link CSOs with academic researchers.Abstract in French:
On a besoin de systèmes nationaux de recherche en santé forts pour améliorer les systèmes de santé et atteindre un meilleur état sanitaire. Pour « indigéniser » les systèmes de recherche des pays en développement, il est essentiel de renforcer les capacités de recherche de ces pays. L'article passe en revue les aspects positifs et les faiblesses de diverses stratégies de renforcement des capacités, en soulignant que ce sont les démarches complémentaires du développement des ressources humaines qui donnent les meilleurs résultats dans une perspective cohérente et à long terme. En tant qu'éléments clés dans le renforcement des capacités, les pays doivent traiter les problèmes liés à l'obtention d'un environnement dynamique, en particulier la qualité de l'encadrement, la structure des carrières, la masse critique, les infrastructures, l'accès à l'information et les interfaces entre les auteurs de travaux de recherches et les utilisateurs de ces travaux. Le succès des efforts pour renforcer les capacités des pays en développement dépendra en fin de compte de la volonté et de la crédibilité politiques, de l'adéquation des moyens de financement et de l'existence d'un plan de renforcement des capacités réactif, reposant sur une analyse approfondie de la situation des besoins pour la recherche en santé et des injustices et des lacunes dans les soins de santé. Une augmentation des investissements nationaux et internationaux dans le développement des moyens d'action des pays en développement offre les plus grandes chances d'obtenir des systèmes de connaissances dynamiques et agiles, capables d'apporter une meilleure santé et une justice plus grande, à l'heure actuelle et dans l'avenir.Abstract in Spanish:
Se necesitan sistemas nacionales robustos de investigación sanitaria para mejorar los sistemas de salud y conseguir mejoras sanitarias. Si se quiere lograr que los países en desarrollo indigenicen los sistemas de investigación sanitaria, es fundamental crear capacidad de investigación. Examinamos aquí los puntos fuertes y débiles de diversas estrategias de creación de capacidad, resaltando que donde mejor funcionan los enfoques complementarios de las actividades de desarrollo de recursos humanos es en el contexto de una perspectiva sistémica a largo plazo. Como factor clave del aumento de la capacidad, los países deben abordar también los aspectos relacionados con lo que constituye un entorno propicio, en particular el liderazgo, las posibilidades de carrera, la masa crítica, la infraestructura, el acceso a la información y los puntos de contacto entre los productores de investigaciones y los usuarios de las investigaciones. El éxito de las actividades de creación de capacidad en los países en desarrollo dependerá en último término de la voluntad y credibilidad políticas, de una financiación suficiente y de un plan de desarrollo de capacidad que sea responsivo y esté basado en un detallado análisis situacional tanto de los recursos necesarios para las investigaciones sanitarias como de las inequidades y brechas existentes en la atención de salud. Una mayor inversión nacional e internacional en la creación de capacidad en los países en desarrollo es la alternativa con más posibilidades para conseguir unos sistemas dinámicos y ágiles de adquisición de conocimientos que hagan posible una mejor salud y una mayor equidad, ahora y en el futuro.Abstract in English:
Strong national health research systems are needed to improve health systems and attain better health. For developing countries to indigenize health research systems, it is essential to build research capacity. We review the positive features and weaknesses of various approaches to capacity building, emphasizing that complementary approaches to human resource development work best in the context of a systems and long-term perspective. As a key element of capacity building, countries must also address issues related to the enabling environment, in particular: leadership, career structure, critical mass, infrastructure, information access and interfaces between research producers and users. The success of efforts to build capacity in developing countries will ultimately depend on political will and credibility, adequate financing, and a responsive capacity-building plan that is based on a thorough situational analysis of the resources needed for health research and the inequities and gaps in health care. Greater national and international investment in capacity building in developing countries has the greatest potential for securing dynamic and agile knowledge systems that can deliver better health and equity, now and in the future.Abstract in French:
Bien que son introduction soit relativement récente, le consentement éclairé joue un rôle central dans la réglementation et la conduite éthiques des recherches sur l'homme. Cependant, les procédures recommandées par les directives pour l'obtention du consentement éclairé (habituellement un consentement écrit) sont souvent difficiles à mettre en œuvre dans les pays en développement. Le présent article examine ces directives et passe en revue les points de vue les plus répandus sur les controverses, les ambiguïtés et les problèmes qu'elles soulèvent, ainsi que les solutions potentielles. Dans la plupart des projets de recherche menés dans les pays en développement avec des subventions extérieures, l'accent est mis sur une documentation laborieuse de plusieurs aspects mécaniques du processus de recherche, plutôt que sur les efforts pour garantir une compréhension véritable et une participation volontaire. La charge de la surveillance de ce processus est souvent laissée à des comités d'éthique locaux surchargés de travail et mal équipés. Il convient de réexaminer les directives et les procédés actuellement appliqués pour obtenir le consentement éclairé dans l'objectif spécifique de mettre au point des méthodes appropriées sur le plan culturel pour faire part des informations sur le projet de recherche et pour obtenir et documenter un consentement qui soit véritablement éclairé. Des travaux de recherche supplémentaires sont nécessaires pour examiner la validité et la convivialité des innovations apportées aux procédures de communication des informations en vue d'obtenir un consentement éclairé dans différents contextes culturels.Abstract in Spanish:
Aunque se trata de un requisito relativamente reciente, la función del consentimiento informado en las investigaciones con seres humanos es fundamental para su regulación y realización éticas. Sin embargo, los procedimientos que suelen recomendar las directrices en la materia para obtener el consentimiento (generalmente escrito) son difíciles de llevar a la práctica en los países en desarrollo. En este artículo se examinan las normas existentes para obtener el consentimiento informado, así como las opiniones más barajadas en las polémicas, las ambigüedades y las dificultades planteadas por esas normas, y se sugieren posibles soluciones. La mayoría de los proyectos de investigación patrocinados externamente en los países en desarrollo hacen hincapié en una documentación laboriosa de varios aspectos mecánicos del proceso de investigación, más que en garantizar una verdadera comprensión del hecho y la participación voluntaria. La responsabilidad de supervisar este proceso se suele delegar en unos comités de ética locales desbordados de trabajo y mal pertrechados. Las normas y los procedimientos empleados actualmente para obtener el consentimiento informado deberían modificarse con el objetivo específico de desarrollar métodos culturalmente idóneos para compartir la información acerca del proyecto de investigación y para obtener y documentar un consentimiento efectivamente informado. Es necesario emprender nuevas investigaciones que determinen la validez y la facilidad de uso de las novedades introducidas en los procedimientos de intercambio de información para obtener el consentimiento en diferentes entornos culturales.Abstract in English:
Although a relatively recent phenomenon, the role of informed consent in human research is central to its ethical regulation and conduct. However, guidelines often recommend procedures for obtaining informed consent (usually written consent) that are difficult to implement in developing countries. This paper reviews the guidelines for obtaining informed consent and also discusses prevailing views on current controversies, ambiguities and problems with these guidelines and suggests potential solutions. The emphasis in most externally sponsored research projects in developing countries is on laborious documentation of several mechanical aspects of the research process rather than on assuring true comprehension and voluntary participation. The onus for the oversight of this process is often left to overworked and ill-equipped local ethics review committees. Current guidelines and processes for obtaining informed consent should be reviewed with the specific aim of developing culturally appropriate methods of sharing information about the research project and obtaining and documenting consent that is truly informed. Further research is needed to examine the validity and user friendliness of innovations in information sharing procedures for obtaining consent in different cultural settings.Abstract in French:
À l'âge de l'information, la synthèse des travaux de recherche constitue un outil particulièrement utile pour garder la trace des recherches scientifiques et donner un sens aux gros volumes de données souvent contradictoires tirées des études primaires. La Collaboration Cochrane est une initiative mondiale pour aider les personnes à prendre des décisions éclairées concernant les soins de santé, en préparant et en tenant à jour des revues systématiques des effets des interventions thérapeutiques et préventives, et en favorisant l'accès à ces revues. Le présent article place le travail de la Collaboration Cochrane dans une perspective historique, explique ce qu'est une revue Cochrane et décrit les initiatives pour promouvoir la diffusion dans le monde entier des informations synthétisées. Il examine également l'émergence de preuves attestant l'impact des activités de la Collaboration sur la pratique, la politique, la recherche et la formation médicales. Enfin, il souligne la nécessité de renforcer les investissements dans la préparation et le maintien à jour des revues Cochrane, notamment celles traitant de questions sanitaires relatives à des personnes vivant dans des pays à revenu faible ou moyen.Abstract in Spanish:
En la actual era de la información, la síntesis de investigaciones es una herramienta particularmente valiosa para conocer los últimos trabajos científicos y extraer sentido de las grandes cantidades de datos, con frecuencia conflictivos, aportados por los estudios primarios. La Cochrane Collaboration es una iniciativa mundial que tiene por objeto «ayudar a las personas a tomar decisiones fundamentadas acerca de la atención de salud, procediendo para ello a preparar, mantener y divulgar revisiones sistemáticas sobre los efectos de la atención sanitaria». En este artículo analizamos los trabajos de la Cochrane Collaboration desde una perspectiva histórica, explicamos en qué consiste una revisión Cochrane y describimos diversas iniciativas destinadas a promover la difusión mundial de información sintetizada. También examinamos los nuevos datos disponibles acerca del impacto de la Cochrane Collaboration en la práctica, las políticas, las investigaciones y la educación sanitarias. Por último, destacamos la necesidad de hacer una mayor inversión en la preparación y el mantenimiento de las revisiones Cochrane, en particular de las que abordan temas de salud de especial interés para las personas que viven en los países de ingresos bajos y medios.Abstract in English:
In the current information age, research synthesis is a particularly useful tool for keeping track of scientific research and making sense of the large volumes of frequently conflicting data derived from primary studies. The Cochrane Collaboration is a global initiative "to help people make well-informed decisions about health care by preparing, maintaining and promoting the accessibility of systematic reviews of the effects of healthcare interventions". In this paper we set the work of the Cochrane Collaboration in historical perspective, explain what a Cochrane review is, and describe initiatives for promoting worldwide dissemination of synthesized information. We also consider emerging evidence of the Cochrane Collaboration's impact on health-care practice, policy, research and education. Finally, we highlight the need for increased investment in the preparation and maintenance of Cochrane reviews, particularly those that address health issues that are relevant to people living in low- and middle-income countries.Abstract in French:
Le secteur privé, comme le secteur publique, contribuent aux activités de recherche et développement (R & D) dans le domaine pharmaceutique. Le secteur public est à l'origine de la découverte d'un grand nombre de nouveaux médicaments. Le secteur privé, qui axe ses efforts sur le développement, dépend fortement des brevets. Bien que ceux-ci soient supposés récompenser de véritables inventions, le laxisme des lois sur la brevetabilité et les défauts de procédure permettent d'obtenir la protection d'une multitude de progrès mineurs. Ces brevets, quoique faibles et éventuellement invalides dans de nombreux cas, sont utilisés pour restreindre la concurrence et retarder l'entrée en compétition des génériques. Il convient que les pays en développement conçoivent et mettent en œuvre leur législation sur les brevets de manière à prévenir la prise de brevets stratégique et à promouvoir la concurrence et l'accès aux médicaments.Abstract in Spanish:
Tanto el sector público como el sector privado contribuyen a la investigación y el desarrollo (I+D) de preparaciones farmacéuticas. Muchos de los descubrimientos de medicamentos nuevos tienen lugar en el sector público. El sector privado, que se centra en el desarrollo, depende en gran medida de las patentes. Aunque se supone que éstas recompensan auténticas invenciones, la laxitud de las normas acerca de la patentabilidad y los fallos de los procedimientos permiten obtener protección para innumerables desarrollos de poca importancia. Estas patentes, aunque poco consistentes y posiblemente carentes de validez en muchos casos, se usan para restringir la competencia y retrasar la introducción de medicamentos genéricos. Los países en desarrollo deben diseñar y aplicar sus leyes en la materia de manera que prevengan las patentes estratégicas y promuevan la competencia y el acceso a los medicamentos.Abstract in English:
Both the public and the private sectors contribute to research and development (R&D) in pharmaceuticals. The public sector originates many of the discoveries of new drugs. The private sector, which focuses on development, is heavily reliant on patents. Though patents are presumed to reward genuine inventions, lax rules on patentability and shortcomings in procedures permit protection to be obtained on a myriad of minor developments. These patents, though weak and possibly invalid in many cases, are used to restrain competition and delay the entry of generic competition. Developing countries should design and implement their patent laws so as to prevent strategic patenting and promote competition and access to medicines.